04 septembre 2025
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Depuis plusieurs mois, le seuil de franchise en base de TVA fait l’objet de débats intenses. Initialement fixé entre 34 400 € pour les prestations de service et 85 000 € pour la vente de biens, il devait être abaissé à 25 000 € dès 2025. Mais entre réforme suspendue, projet de loi et calendrier incertain, de nombreuses entreprises ne savent plus à quoi s’en tenir.
Dans cet article, vous trouverez un point complet sur les seuils applicables, les conséquences pour les micro-entreprises, et surtout comment anticiper sereinement le changement à venir.
L’abaissement du seuil de franchise en base de TVA à 25 000 € de chiffre d’affaires annuel résulte d’un dispositif européen visant à harmoniser les régimes de TVA entre les États membres de l’Union européenne. Ce projet de loi s’inscrit dans une volonté de simplification administrative pour les entreprises tout en élargissant la base de taxe sur la valeur ajoutée collectée par l’État.
En France, ce seuil unique devait remplacer les seuils majorés historiques (85 000 € pour la vente de biens, 34 400 € ou 37 500 € pour les prestations de service) afin de limiter les effets de tolérance, les contournements et mieux encadrer les activités mixtes.
Initialement prévue pour le 1er janvier 2025, l’entrée en vigueur de cette mesure fiscale a été suspendue à la suite d’une consultation nationale. Plusieurs secteurs d’activité comme le bâtiment, l’artisanat ou les services de proximité ont exprimé leurs préoccupations.
Le ministère de l’économie et des finances, par la voix du ministre Bruno Le Maire, a donc annoncé un report au 1er mars 2025, puis un gel transitoire jusqu’à la fin décembre 2025. Cette suspension est justifiée par un manque de consensus entre les acteurs concernés, les collectivités, et la commission mixte paritaire de l’Assemblée nationale.
Toutes les entreprises bénéficiant actuellement de la franchise de TVA — en particulier les micro-entreprises — seront directement concernées.
Dès que le seuil fixé de 25 000 € est dépassé au cours de l’année en cours, le bénéfice de la franchise prend fin : l’assujettissement à la TVA devient applicable dès le jour du dépassement.
Cela signifie :
Cette nouvelle règle, précisée dans plusieurs rescrits de l’administration fiscale et publications du BOFiP, impose une vigilance accrue aux entreprises proches des limites de seuil. Il s'agit d’une réforme à la fois technique, économique et juridique, qui aura des conséquences concrètes sur la gestion comptable, les obligations sociales, voire la protection sociale dans certains cas.
Pour une micro-entreprise, l’abaissement du seuil de franchise signifie la perte automatique du bénéfice dès que le chiffre d’affaires excède 25 000 €. À compter du jour du dépassement, l’entreprise devient redevable de la TVA.
Cela implique :
Ce passage contraint peut provoquer une baisse de la marge nette, perturber la relation client (notamment en B2C), et imposer une réorganisation administrative.
Le changement de régime nécessite une adaptation complète du suivi comptable. Les entreprises concernées devront :
Sans outil adapté, le risque d’erreur déclarative ou d’oubli augmente.
Fiabilisez vos seuils et vos déclarations TVA
Avec Nautiles, les entreprises peuvent automatiser la vérification des seuils, détecter les écarts et générer un rapport de TVA conforme au code général des impôts.
Les erreurs fréquentes concernent la date de bascule, le calcul du prorata, ou encore la non-déclaration des opérations soumises à TVA.
Pour les éviter, il est essentiel de :
Nautiles automatise la rigueur comptable que tout expert appliquerait manuellement.
L’outil analyse vos écritures pour détecter les écarts HT/TTC, vérifier la cohérence entre les bases déclarées et comptabilisées, ou encore identifier les ruptures de facturation.
Une fiabilisation automatique, pensée pour anticiper les erreurs invisibles — notamment lors des périodes sensibles comme un changement de régime fiscal.
Depuis le 1er janvier 2025, deux régimes coexistent : les seuils de droit commun et les seuils de tolérance transitoires.
Voici un récapitulatif :
Type d’activité | Seuil actuel (2024) | Seuil majoré (tolérance 2025) | Seuil unique proposé |
---|---|---|---|
Vente de biens | 85 000 € | 93 500 € | 25 000 € |
Prestations de service | 34 400 € / 37 500 € | 41 250 € | 25 000 € |
Le seuil unique devait entrer en vigueur au 1er mars 2025, mais a été reporté. En attendant, les seuils majorés restent applicables, avec des conditions d’exonération inchangées.
En matière de TVA, la date de dépassement s’apprécie en fonction du chiffre d’affaires annuel de l’année en cours, et parfois de l’année précédente.
La règle de sortie du régime de franchise repose sur deux situations :
Ce dispositif de tolérance est expliqué dans le BOFiP et les communiqués de l’administration fiscale.
La sortie de la franchise de TVA devient effective :
Dans tous les cas, l’entreprise devient assujettie, doit collecter la TVA, la déclarer, et conserver les justificatifs.
Un contrôle expert, sans surcharge de travail
Nautiles vous accompagne après la sortie de la franchise, en sécurisant les déclarations de TVA grâce à ses contrôles automatiques : cohérence des bases, double vérification des montants collectés, détection des écarts HT/TTC…
Autant d’éléments clés pour limiter les erreurs lors du passage au régime réel et en cas de contrôle fiscal.
Dès que l’activité approche du seuil fixé, il est essentiel d’adapter la facturation. Cela implique d’inclure la TVA dans les prix, de faire figurer les mentions légales obligatoires, et de prévoir un ajustement de la trésorerie.
La perte du bénéfice de la franchise peut impacter les marges et la compétitivité, en particulier dans les secteurs à forte concurrence comme les services de proximité ou le bâtiment.
Il faut aussi informer ses clients du changement, notamment pour les contrats en cours ou les prestations de long terme.
Nautiles s’adresse aux entreprises déjà assujetties à la TVA. L’outil permet de fiabiliser les déclarations mensuelles ou trimestrielles grâce à des contrôles automatisés et une analyse approfondie des écritures comptables.
Il vérifie notamment :
En cas d’écart détecté, un rapport détaillé est généré, conforme aux exigences de l’administration fiscale. Ce document peut servir de justificatif lors d’un contrôle ou pour renforcer la traçabilité interne.
Les règles du code général des impôts, les seuils majorés et les dates d’application sont intégrés à la logique de vérification. Le système tient également compte des régimes déclaratifs (réel simplifié ou réel normal) pour produire le bon format CA3 ou CA12.
Avec la réforme prévue par la loi de finances, la surveillance des seuils devient un enjeu critique.
Voici les actions recommandées pour rester conforme :
Nautiles permet de documenter chaque étape de la déclaration, de sécuriser les seuils de franchise, et d’éviter les erreurs qui mènent à un assujettissement non anticipé.
L’abaissement du seuil de TVA à 25 000 € n’est pas une simple mesure technique : c’est un tournant majeur pour les micro-entreprises et les petites structures. Malgré les reports successifs, la réforme reste d’actualité et nécessite une anticipation rigoureuse.
Avec Nautiles, vous pouvez suivre vos seuils, détecter les écarts, et fiabiliser vos déclarations sans risque. Mieux vaut se préparer dès maintenant que subir une sortie de franchise non maîtrisée.
Le seuil unique proposé est fixé à 25 000 € de chiffre d’affaires annuel, quelle que soit l’activité. Il devait remplacer les seuils majorés actuels (85 000 € pour la vente, 37 500 € pour les services), mais son application a été reportée.
L’entrée en vigueur initialement prévue au 1er janvier 2025 a été repoussée au 1er mars 2025. Un gel supplémentaire jusqu’à fin décembre 2025 a été annoncé, dans l’attente des décisions finales de la loi de finances.
Dès que le seuil de 25 000 € est dépassé, la franchise en base prend fin et l’entreprise devient redevable de la TVA dès le jour du dépassement. Cela entraîne l’obligation de facturer TTC et de déposer des déclarations régulières.
Le gouvernement a suspendu la mesure après consultation, en raison des impacts économiques signalés par plusieurs secteurs et collectivités. Les débats au Parlement et les échanges avec les acteurs concernés doivent encore aboutir à un dispositif définitif.
En 2025, les seuils majorés en vigueur sont de 93 500 € pour la vente et de 41 250 € pour les services. Les seuils de base restent fixés à 85 000 € et 37 500 € tant que la réforme n’est pas appliquée.
Le passage à la TVA implique de collecter et déclarer la taxe sur la valeur ajoutée, ce qui alourdit la gestion administrative et peut réduire les marges. Cela nécessite aussi un suivi comptable précis pour rester conforme aux obligations légales.
La loi de finances 2025 prévoit l’abaissement du seuil à 25 000 €, accompagné de mesures transitoires et d’un calendrier révisé. Les modalités définitives dépendront des décisions prises au cours de l’année.